L’eczéma est une maladie de peau particulièrement fréquente chez le nourrisson et l’enfant, (et vous allez comprendre par la suite pourquoi). La médecine reconnaît aujourd’hui le caractère psycho-émotionnel de l’eczéma, tant les poussées sont déclenchées par des facteurs émotionnels, et il est généralement évoqué un déclenchement par « le stress ». Mais de quel stress s’agit-il ?

L’eczéma touche tout particulièrement l’épiderme qui est la couche superficielle de la peau, qui permet le contact, le toucher.

L’eczéma est une maladie du traumatisme de la séparation

Le docteur Chloé ALLARD, médecin spécialiste du décodage biologique nous indique : « L’eczéma est une maladie du traumatisme de la séparation. Les personnes qui souffrent d’eczéma sont donc porteuses d’un ressenti de séparation, souvent lié à un traumatisme de séparation brutale qui a eu lieu dans l’enfance. L’eczéma peut être présent dès le tout jeune âge, dès nourrisson, mais il peut aussi être déclenché ou exacerbé à l’âge adulte, très souvent, en cas de séparation dans le couple, ou encore de peur d’être séparés ».

Ce ressenti de séparation, de peur de la séparation, accompagne souvent une dépendance affective, car ces traumas de séparation précoces entraînent une insécurité affective qui fait qu’on va chercher à s’accrocher à l’autre.

Certains thérapeutes (dont je fais partie) utilisent d’ailleurs, pour parler de l’eczéma, le langage des oiseaux, « ex-ema », ou la maladie des ex-aimés, ceux qui ont été aimés et qui ne le sont plus, ou qui ont peur de ne plus être aimés.

Ces traumas de séparation précoce vont le plus souvent s’accompagner d’un ressenti d’abandon, voire de rejet ou de trahison, et vont souvent être responsables d’une mauvaise estime de soi. En effet, le ressenti de l’enfant est que si je ne suis pas touché(e), si je ne suis pas câliné(e), si je ne suis pas aimé(e), si je suis abandonné(e), c’est que je ne conviens pas, c’est que je ne suis pas assez bien.

Ainsi, c’est le cas de ce jeune homme que j’ai reçu pour un eczéma étendu et qui remonte à la séparation de ses parents lorsqu’il avait deux ans. Il me dit : « Suite à cette séparation de mes parents, je n’ai quasiment plus revu mon père et mes parents sont devenus distants et froids. Je me suis senti abandonné, seul, pas considéré. C’est comme si je n’existe pas. » Il parle de son besoin d’affection, de lien.

Ou encore cet autre homme venu à mon cabinet qui présente de l’eczéma aussi depuis l’enfance, qui a été séparé de sa mère très précocement et qui dit qu’il a honte de lui, qu’il a le sentiment qu’il ne mérite pas d’être aimé.

Ces traumas peuvent survenir dans la petite enfance, comme suite à la séparation des parents, ou encore cette femme dont la mère part brutalement lorsqu’elle a 4 ans à l’étranger et n’est jamais revenue. Elle sera confiée à sa tante et elle se souvient clairement à cet âge-là que lorsqu’on lui a enlevé son maillot de corps, elle a hurlé de douleur et tout son corps la grattait. Elle dit d’ailleurs que depuis elle vit très mal les séparations et cela ressemble fort à un schéma répétitif : « à chaque fois ça se passe pareil, du jour au lendemain, plus rien, la personne s’en va et c’est terminé ».

Souvent ces personnes à l’âge adulte vont rechercher dans le couple des relations fusionnelles, comme cette personne qui souffre d’un eczéma sévère depuis l’enfance et qui me dit par rapport à son mari « il faut qu’il soit avec moi, toujours avec moi, je veux tout faire avec lui, cela me permet de me sentir en sécurité, j’ai besoin de la présence de quelqu’un j’ai besoin de savoir qu’on sera toujours à deux ».

Ces relations fusionnelles viennent rappeler la première relation fusionnelle qui est celle à la mère, in utero, puis dans les premières semaines, mois, voire années de la vie et ainsi ces traumas de séparation sont le plus souvent des traumas de séparation à la mère, qui est la première source de contact, de chaleur et d’amour au début de notre vie.

Des traumas de séparation autour de la naissance

Très souvent, on va retrouver des traumas de séparation précoces, en particulier autour de la naissance. Par exemple, s’il y a un problème médical autour de la naissance, que la santé de la mère ou la santé de l’enfant est menacée et que la mère et l’enfant sont séparés. L’enfant va se retrouver tout seul en couveuse. Mais cela peut aussi être dû à une mère qui a elle-même une problématique de lien, d’attachement, et qui va être froide et distante avec son enfant.

Or la mère est la première source d’amour, de chaleur, de sécurité affective pour l’enfant. Et donc cela peut être dû à une mère qui ne prend pas son enfant dans les bras, qui n’a pas de proximité avec lui, et très souvent les personnes qui souffrent d’eczéma parlent d’une mère qui n’est pas tactile, qui ne fait pas de câlins, et ils expriment ce besoin de toucher, de caresse.

D’ailleurs, les personnes qui souffrent d’eczéma ont en général la peau très sèche, c’est-à-dire qu’il y a un manque d’eau, et l’eau, biologiquement et symboliquement, est reliée aux émotions, à la sensibilité, mais aussi à la mère, et souvent cela manifeste un manque de la mère.

Je pense à cette femme qui a de l’eczéma depuis nourrisson, et qui me dit « ma mère ne m’a jamais aimée, elle ne m’a jamais fait de câlins, de bisous, jamais de contact ni avec mon père, je n’ai pas eu d’amour, je sens le vide ». Il y a aussi de la dévalorisation, elle me dit « je ne vaux rien » et elle ajoute « ma peau est très sèche, la nuit je me gratte, je me gratte sans arrêt, ça m’empêche de dormir » et « je bois beaucoup d’eau la nuit je bois deux litres, je cherche l’eau et quand ma peau me démange quand ma peau me gratte trop je prends une douche bien chaude et ça me soulage »

Cette recherche d’eau renvoie aussi au milieu intra-utérin dans lequel le bébé était en sécurité, baigné dans le liquide amniotique. Cela explique aussi qu’il est fréquent que les personnes qui souffrent d’eczéma soient soulagées au bord de la mer et en prenant des bains de mer.

Et là encore, la mer MER renvoie aussi à la mère MERE.

En résumé, l’eczéma est lié à un traumatisme de séparation. Il touche l’épiderme qui est la couche de la peau qui nous met en contact avec l’autre. Ce traumatisme de séparation peut générer un ressenti et une blessure d’abandon.

Comment remédier ? Il est parfaitement possible de travailler à soulager profondément ces problématiques de séparation et d’abandon, avec les thérapies psycho énergétiques, notamment l’EFT (emotional freedom technique).

Philippe Barrau, magnétiseur, coupeur de feu et thérapeute psycho-énergétique à Saint-Rémy-de-Provence