Le psoriasis est une maladie de peau chronique et auto-immune, caractérisée par des poussées d’inflammation cutanée qui se manifestent par des plaques rouges, squameuses et douloureuses sur différentes parties du corps, notamment le cuir chevelu, les coudes et les genoux. Le psoriasis est donc une maladie inflammatoire qui résulte d’une activation excessive du système immunitaire. Cela entraîne une prolifération des cellules de l’épiderme et une inflammation localisée, provoquant des démangeaisons, des rougeurs et des lésions cutanées.
Bien que cette pathologie soit souvent considérée sous un angle génétique et immunitaire, de nombreux dermatologues s’interrogent également sur l’origine émotionnelle du psoriasis, un facteur qui pourrait aggraver les symptômes chez les personnes atteintes.
Le stress émotionnel est souvent cité comme un déclencheur des poussées de psoriasis. Un tiers des patients déclarent que le psoriasis est apparu pour la première fois après des événements stressants de la vie, et dans 66 % des cas, il s’agit d’une exacerbation. En période de tension, le système immunitaire peut réagir de manière excessive, provoquant une inflammation accrue des plaques cutanées. Les patients atteints rapportent souvent que des événements stressants ou des émotions négatives peuvent aggraver leur condition, ce qui soulève la question d’une origine émotionnelle sous-jacente.
De plus, les manifestations cutanées du psoriasis peuvent avoir des répercussions psychologiques importantes. La présence de plaques de psoriasis, notamment au niveau visible comme le visage ou les membres, peut entraîner une stigmatisation sociale, des difficultés d’acceptation de soi et même des épisodes de dépression.
Cette interaction entre le psychique et le physique démontre à quel point il est important de considérer les aspects émotionnels dans la gestion de cette maladie. Ainsi, pour un traitement plus durable, il peut être judicieux d’envisager des thérapies complémentaires.
Pour cela, je vous propose notamment de rechercher l’origine émotionnelle des symptômes et d’exprimer les émotions qui étaient restées cristallisées jusque là.
Concernant l’origine émotionnelle du psoriasis, je fais volontiers référence au Dr Chloé ALLARD, médecin, spécialiste du décodage biologique : « La peau fait la limite entre nous et le monde extérieur, la limite entre nous et l’autre. Elle permet d’être touché, mais aussi d’être protégé. Dans le psoriasis, on va avoir une atteinte des deux principales couches de la peau. L’épiderme, qui est la couche superficiel qui permet le contact et le derme qui est une couche plus profonde qui a une importante fonction de protection. Dans le psoriasis, on constate un important afflux de cellules du système immunitaire au niveau de la peau qui va entraîner de l’inflammation, une prolifération de cellules inflammatoires, immunitaires et de la peau et un épaississement de la peau avec des désquamations, et également une importante inflammation au sein du derme. Et globalement, on va avoir une déstructuration de la peau. Dans le psoriasis, la personne va avoir un double ressenti de séparation et d’agression. Je suis séparé du bon contact et agressé par le mauvais contact. Il y a à la fois un besoin de retrouver un bon contact, bienveillant, aimant et d’être protégé des agressions.
La tonalité émotionnelle globale que j’ai le plus souvent retrouvée dans le psoriasis est : « Ce que je suis ne convient pas ». Ainsi, pour être accepté et ne pas être agressé, rejeté, je ne dois pas être moi. Je veux changer de peau. Finalement, il s’agit d’un rejet de soi. Vous avez entendu également que dans le psoriasis, il y a beaucoup d’inflammation. L’inflammation, c’est chaud, c’est rouge, ça gonfle. Et dans les cas d’inflammation chronique, comme dans le psoriasis, ça traduit de la colère. On retrouve aussi souvent un sentiment d’injustice de vivre cette situation de rejet. La localisation du psoriasis au niveau du corps va traduire là où la personne a été touchée, atteinte, fragilisée dans son histoire. »
En somme, bien que l’origine du psoriasis soit complexement liée à des facteurs génétiques, immunitaires et environnementaux, l’aspect émotionnel joue un rôle non négligeable et mérite d’être exploré et pris en compte pour le bien-être global des patients atteints.